22 mars 2017
1 Ne suis-je pas libre? Ne suis-je pas apôtre? N’ai-je pas vu Jésus[-Christ] notre Seigneur? N’êtes-vous pas mon oeuvre dans le Seigneur? 2 Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous, car vous êtes l’empreinte qui authentifie mon service en tant qu’apôtre dans le Seigneur. 3 C’est là ma défense contre ceux qui m’accusent.
4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire? 5 N’avons-nous pas le droit d’emmener avec nous une soeur qui soit notre femme, comme le font les autres apôtres, les frères du Seigneur et Céphas? 6 Ou bien sommes-nous les seuls, Barnabas et moi, à ne pas avoir le droit de ne pas travailler? 7 Qui donc sert dans une armée à ses propres frais? Qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit? Qui prend soin d’un troupeau et ne se nourrit pas du lait du troupeau?
8 Est-ce purement d’un point de vue humain que je dis cela? La loi ne le dit-elle pas aussi? 9 En effet, il est écrit dans la loi de Moïse: Tu ne mettras pas de muselière au boeuf quand il foule le grain. Dieu s’inquiète-t-il des boeufs 10 ou bien est-ce principalement à cause de nous qu’il parle? Oui, c’est à cause de nous que cela a été écrit, car celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui bat le blé doit le faire avec l’espoir de recevoir sa part.
LOUIS SEGOND 21

commentaire

La Société Protectrice des Animaux n’adresserait pas ses félicitations à Paul pour avoir écrit : Dieu se met-il en peine des bœufs ? Elle pourrait même lui opposer la parole de Christ qu’il ne tombe pas à terre un seul passereau sans la volonté de son Père (Mt 10.29). Mais la SPA n’aurait pas compris qu’avec Paul, il faut souvent prendre les choses au second degré. Qui, avant lui, aurait su trouver ce sens génial à la loi mosaïque qui demandait de ne pas empêcher le bœuf de plonger sa langue dans le grain, tandis qu’il traînait le rouleau sur les épis ? Pour bien comprendre cet argument de l’apôtre, il faut que tu saisisses le contraste que la Bible souligne toujours entre le pénible travail du labourage et des semailles, et la réjouissance de la moisson : « Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d’allégresse ». (Psaumes 126) Paul à Corinthe avait semé l’Évangile au milieu de grandes angoisses. Personne ne devait le priver de sa récompense. Demande-toi quel champ le Seigneur t’a donné à labourer. Car ta joie sera d’en goûter le fruit au jour de la moisson.