23 mars 2017
11 Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, est-ce trop si nous récoltons une part de vos biens matériels? 12 Si d’autres exercent ce droit sur vous, n’est-ce pas plutôt à nous d’en jouir? Mais nous n’avons pas recouru à ce droit; au contraire, nous supportons tout afin de ne pas créer d’obstacle à l’Evangile de Christ.
13 Ne savez-vous pas que ceux qui assurent le service du culte sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel reçoivent une part de ce qui est offert sur l’autel? 14 De même aussi, le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l’Evangile de vivre de l’Evangile.
15 Quant à moi, je n’ai eu recours à aucun de ces droits, et je n’écris pas cela pour qu’ils me soient accordés, car j’aimerais mieux mourir plutôt que de me laisser enlever ce sujet de fierté. 16 Si j’annonce l’Evangile, il n’y a pour moi aucun sujet de fierté, car c’est une nécessité qui m’est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile! 17 Si je le fais de bon coeur, j’en ai la récompense; mais si je le fais malgré moi, c’est une charge qui m’est confiée. 18 Quelle est donc ma récompense? C’est d’offrir gratuitement l’Evangile [de Christ] que j’annonce, sans faire usage de mon droit de prédicateur de l’Evangile.
LOUIS SEGOND 21

commentaire

Personne n’accepte de travailler gratuitement pour un employeur. Que ce dernier s’abstienne de verser les salaires, et c’est la grève ! Mais, d’un autre côté, n’as-tu jamais connu la joie de faire spontanément et gratuitement un travail pour un ami ? Imagine que ce dernier insiste pour faire le décompte rigoureux de tes heures, pour te payer, puis qu’il te dise : « Maintenant nous sommes quittes, je ne te dois plus rien » ; toi dont le plaisir était de lui faire un cadeau, tu serais bien frustré(e). Cette expérience peut te servir à saisir les sentiments exprimés ici par Paul, en notant un point capital : son employeur, ou plutôt son ami, c’est Dieu. Paul présente une particularité qui le distingue des autres apôtres : il n’avait pas choisi librement de suivre Jésus (Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile !) mais il avait été pris de force sur le chemin de Damas. Or il veut, lui aussi, offrir son travail à Jésus, en être libre, et non en esclave contraint d’obéir. C’est pourquoi il renonce à son salaire légitime. Et toi, que vas-tu donner librement à ton Sauveur ?