02 août 2017
1 Cinq jours après, le grand-prêtre Ananias descendit à Césarée avec des anciens et un avocat du nom de Tertulle. Ils portèrent plainte contre Paul devant le gouverneur. 2 Paul fut convoqué et Tertulle se mit à l’accuser en disant: «Grâce à toi, très excellent Félix, nous jouissons d’une paix profonde et cette nation a obtenu des réformes salutaires grâce à tes soins prévoyants; 3 partout et toujours, nous les accueillons avec une entière reconnaissance. 4 Mais, pour ne pas te déranger davantage, je te prie, dans ta bienveillance, de nous écouter quelques instants. 5 Nous avons découvert que cet homme est une peste; il provoque des révoltes parmi tous les Juifs du monde. C’est un chef de la secte des Nazaréens, 6 et il a même tenté de profaner le temple. Nous l’avons arrêté [et nous avons voulu le juger d’après notre loi, 7 mais le commandant Lysias est arrivé. Il l’a arraché de nos mains avec une grande violence 8 et a donné l’ordre à ses accusateurs de venir devant toi.] Tu pourras toi-même, en l’interrogeant, reconnaître le bien-fondé de toutes les accusations que nous portons contre lui.» 9 Les Juifs appuyèrent ce réquisitoire en déclarant que c’était bien exact.
10 Lorsque le gouverneur lui fit signe de parler, Paul répondit: «Je sais que tu es juge de cette nation depuis de nombreuses années, et c’est avec confiance que je prends la parole pour défendre ma cause. 11 Comme tu peux le vérifier, il n’y a pas plus de 12 jours que je suis monté à Jérusalem pour adorer Dieu. 12 Ni dans le temple, ni dans les synagogues, ni dans la ville on ne m’a trouvé en train de discuter avec quelqu’un ou de provoquer un soulèvement de la foule. 13 Ils ne peuvent pas prouver ce dont ils m’accusent maintenant. 14 Je t’avoue bien que je sers le Dieu de mes ancêtres selon la voie qu’ils appellent une secte. Je crois tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes, 15 et j’ai en Dieu l’espérance, comme ils l’ont eux-mêmes, qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes. 16 C’est pourquoi je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes.
LOUIS SEGOND 21

commentaire

Tertulle prend la parole pour accuser Paul. Il avait sûrement l’expérience de ce genre de diplomatie. Quel langage mielleux à l’égard de Félix et quel dédain et quelle agressivité envers Paul ! Du début à la fin, tout son discours est exagéré. Il parle de la gratitude de la nation juive, gouvernée par Félix, et de Paul, qui exciterait tous les Juifs du monde ! Paul ne complimente pas Félix sur ses accomplissements mais sur son expérience de plusieurs années comme gouverneur. Sans agressivité ou accusation, il se borne à présenter les faits. Bien sûr, Paul a une bien plus noble cause que la simple défense de sa personne. Il cherche à témoigner de Jésus-Christ. Mais la diplomatie suit son cours comme nous le voyons souvent de nos jours, parmi les gouvernements du monde. Discours et coups d’éclat servent souvent aux intérêts des gens ayant de mauvaises intentions. Comment aurais-tu agi à la place de Paul ? Le Seigneur dit de ne pas t’inquiéter si jamais tu te trouves dans une telle situation, car il donnera les paroles et la sagesse que tes adversaires ne pourraient pas contredire (Luc 21.12-15).