17 décembre 2017
1 A l’époque des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit avec sa femme et ses deux fils s’installer dans le pays de Moab. 2 Le nom de cet homme était Elimélec, celui de sa femme Naomi, et ses deux fils s’appelaient Machlon et Kiljon; ils étaient éphratiens, de Bethléhem en Juda. Arrivés au pays de Moab, ils s’y établirent. 3 Elimélec, le mari de Naomi, mourut et elle resta avec ses deux fils. 4 Ils prirent des femmes moabites – l’une s’appelait Orpa et l’autre Ruth – et ils habitèrent là environ 10 ans. 5 Machlon et Kiljon moururent aussi tous les deux et Naomi resta privée de ses deux fils et de son mari.
6 Alors elle se leva, elle et ses belles-filles, afin de quitter le pays de Moab. En effet, elle y avait appris que l’Eternel était intervenu en faveur de son peuple et lui avait donné du pain. 7 Elle partit de l’endroit où elle habitait, accompagnée de ses deux belles-filles, et elle se mit en route pour retourner dans le pays de Juda.
8 Naomi dit à ses deux belles-filles: «Allez-y, retournez chacune dans la famille de votre mère! Que l’Eternel agisse avec bonté envers vous, comme vous l’avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi! 9 Que l’Eternel fasse trouver à chacune du repos dans la maison d’un mari!» Puis elle les embrassa. Elles se mirent à pleurer tout haut 10 et lui dirent: «Non, nous irons avec toi vers ton peuple.» 11 Naomi dit: «Retournez chez vous, mes filles! Pourquoi viendriez-vous avec moi? Suis-je encore en état d’avoir des fils qui puissent devenir vos maris? 12 Retournez chez vous, mes filles, allez-y! Je suis trop vieille pour me remarier. Et même si je disais: ‘J’ai de l’espérance’, même si cette nuit j’étais avec un homme et que je mette au monde des fils, 13 attendriez-vous pour cela qu’ils aient grandi, refuseriez-vous pour cela de vous marier? Non, mes filles, car à cause de vous je suis dans une grande amertume parce que l’Eternel est intervenu contre moi.» 14 Elles se remirent à pleurer tout haut. Orpa embrassa sa belle-mère, mais Ruth lui resta attachée.

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Aujourd’hui, la réussite seule semble saluée. L’abondance, la beauté, le pouvoir captent l’attention des foules et parfois des voix chrétiennes tentent d’appliquer les promesses bibliques aux caprices des hommes. D’emblée, le livre de Ruth détourne quiconque voudrait croire en s’affranchissant des afflictions, en se garantissant des douleurs. Tel Job, Noémi perd en quelques lignes tout ce qui lui était cher : mari, fils, maison et la voilà rendue errante sous le regard du « Dieu régnant ». As-tu déjà envisagé le pire ? As-tu connu un deuil, une séparation, une crise alors que tu étais déjà enfant du Seigneur ? Comment as-tu réagi, comment penses-tu que tu réagirais ? Noémi, elle, dispense encore sa bonté et sa foi (versets 8-9). Malgré ses épreuves elle enseigne encore que Dieu reste bon puisqu’elle bénit ses belles-filles et ce faisant, elle indique les dispositions de son propre cœur. La bonté est aussi un exercice, une application du cœur à répondre au mal par le bien, ne nous lassons pas de nous y employer.