20 décembre 2017
13 Elle dit: «Oh! Que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur, car tu m’as consolée et tu as parlé au coeur de ta servante. Pourtant je ne suis pas, moi, comme l’une de tes servantes.»
14 Au moment du repas, Boaz dit à Ruth: «Approche-toi, mange du pain, trempe ton morceau dans la vinaigrette.» Elle s’assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti; elle mangea à satiété et garda le reste. 15 Puis elle se leva pour ramasser des épis. Boaz donna cet ordre à ses serviteurs: «Qu’elle ramasse aussi des épis entre les gerbes et ne lui faites aucun mal. 16 Vous retirerez même pour elle des gerbes quelques épis que vous la laisserez ramasser sans lui faire de reproches.»
17 Elle ramassa des épis dans le champ jusqu’au soir, puis elle battit ce qu’elle avait récolté. Il y eut environ 22 litres d’orge. 18 Elle l’emporta et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu’elle avait ramassé. Elle sortit aussi les restes de son repas et les lui donna. 19 Sa belle-mère lui dit: «Où as-tu ramassé des épis aujourd’hui? Où as-tu travaillé? Béni soit celui qui s’est intéressé à toi!» Ruth raconta à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé: «L’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui s’appelle Boaz», dit-elle. 20 Naomi dit à sa belle-fille: «Qu’il soit béni de l’Eternel, qui garde sa bonté pour les vivants comme pour les morts! Cet homme nous est proche – lui dit encore Naomi – il est un de ceux qui ont droit de rachat sur nous.» 21 Ruth la Moabite ajouta: «Il m’a dit aussi: ‘Reste avec mes serviteurs jusqu’à ce qu’ils aient terminé toute ma moisson.’» 22 Naomi dit à sa belle-fille Ruth: «Il est bon que tu sortes avec ses servantes, ma fille, et qu’on ne te rencontre pas dans un autre champ.»
23 Ruth resta donc avec les servantes de Boaz pour ramasser des épis jusqu’à la fin de la moisson de l’orge et de la moisson du blé. Elle habitait avec sa belle-mère.

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Le verset 13 évoque-t-il une scène de l’Évangile pour toi ? Laquelle ? Et le verset 14 ? Avec quelle différence ? Relève toutes les marques du « tendre soin » de Dieu pour Ruth après le veuvage qu’elle a subi. Que t’inspire cette superposition de traitement ? Noémi en tire une conclusion paradoxale : « L’Éternel n’a cessé d’être bon envers nous » (verset 20 – Semeur). Comment celle qui s’écriait naguère : « ne m’appelez plus Gracieuse mais Affligée », peut-elle à présent s’exclamer : « [Il] n’a cessé d’être de bon » ? Son mari est-il revenu à la vie ainsi que ses 2 fils ? Le récit est savamment construit pour que le lecteur ne juge pas avant le temps, et même au-delà, qu’il ne juge pas du tout. L’un pourrait s’arrêter aux morts bien réelles et refuser de se satisfaire de la fin, mais Noémi ne s’est pas arrêtée en chemin, elle a choisi de répondre au mal par le bien sans accuser personne et Dieu l’a relevée. Ce n’est pas à nous de juger Dieu pour les morts qu’il laisse sur la route, mais bien à nous de continuer la route avec lui.