17 janvier 2018
1 A cette époque-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. 2 A cette vue, les pharisiens lui dirent: «Regarde, tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat.» 3 Mais Jésus leur répondit: «N’avez-vous pas lu ce qu’a fait David lorsqu’il a eu faim, lui et ses compagnons? 4 Il est entré dans la maison de Dieu et a mangé les pains consacrés que ni lui ni ses compagnons n’avaient le droit de manger et qui étaient réservés aux prêtres seuls! 5 Ou n’avez-vous pas lu dans la loi que, les jours de sabbat, les prêtres violent le sabbat dans le temple sans se rendre coupables? 6 Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le temple. 7 Si vous saviez ce que signifie: Je désire la bonté, et non les sacrifices, vous n’auriez pas condamné des innocents. 8 En effet, le Fils de l’homme est le Seigneur du sabbat.»
9 Jésus partit de là et entra dans la synagogue. 10 Il s’y trouvait un homme qui avait la main paralysée. Ils demandèrent à Jésus: «Est-il permis de faire une guérison le jour du sabbat?» C’était afin de pouvoir l’accuser. 11 Il leur répondit: «Lequel de vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans un trou le jour du sabbat, n’ira pas la retirer de là? 12 Or, un homme vaut beaucoup plus qu’une brebis! Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat.» 13 Alors il dit à l’homme: «Tends la main.» Il la tendit, et elle devint saine [comme l’autre].

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Les pharisiens sont à l’affût du moindre faux pas de la part de Jésus. Il leur faut pouvoir le prendre en défaut pour l’accuser. Jésus les bat sur leur propre terrain. Les réponses qu’il leur apporte font partie de ce qu’ils connaissent et étudient depuis leur jeunesse et ce sont des choses qu’ils admettent comme justes. Les pharisiens ne comprennent ni la Loi, ni son objectif. La Loi n’interdit pas de prendre des épis, et le propose même devant la faim (Deutéronome 23.26). En plus, ils ne saisissent pas que Jésus est maître de la Loi, puisqu’il l’a inspirée ! Ils s’opposent même au bien d’une guérison ! Et moi, comment je me situe ? Est-ce que je juge les autres à ces critères extérieurs : sa fréquentation de l’Église, ses vêtements ? Dieu nous demande de veiller à d’autres critères: un cœur qui aime, un cœur qui cherche l’utilité et l’édification d’autrui (« Tout est permis, mais tout n’est pas utile », 1 Corinthiens 10.23), et un cœur qui fait attention à ne pas encourager les autres dans leur faiblesse à chuter (exemple : ne bois pas même un verre si tes amis étaient encouragés en cela à se saouler…). (F.V.)