03 mars 2018
47 Il parlait encore quand Judas, l’un des douze, arriva avec une foule nombreuse armée d’épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et par les anciens du peuple. 48 Celui qui le trahissait leur avait donné ce signe: «L’homme auquel je donnerai un baiser, c’est lui. Arrêtez-le!» 49 Aussitôt, il s’approcha de Jésus en disant: «Salut, maître!», et il l’embrassa. 50 Jésus lui dit: «Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le.» Alors ces gens s’avancèrent, mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
51 Un de ceux qui étaient avec Jésus mit la main sur son épée et la tira; il frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l’oreille. 52 Alors Jésus lui dit: «Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l’épée mourront par l’épée. 53 Penses-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges? 54 Comment donc s’accompliraient les Ecritures, d’après lesquelles cela doit se passer ainsi?»
55 A ce moment, Jésus dit à la foule: «Vous êtes venus vous emparer de moi avec des épées et des bâtons, comme pour un brigand. J’étais tous les jours assis [parmi vous], enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas arrêté. 56 Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis.» Alors tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite.

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Un baiser. Quel signe pour capturer Jésus ! Judas est ici plus traître que n’importe où ailleurs. Cette pseudo marque d’affection sert de signal ! Jean 18.6 précise que les soldats « reculèrent et tombèrent par terre » au moment où Jésus dit qui il est. Quelle puissance !

Il se laisse faire. Dieu règne. Il est d’accord d’aller jusqu’au bout. Comme l’annonçait Ésaïe 53.7, « Il a été maltraité, il s’est humilié et n’a pas ouvert la bouche, semblable à l’agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il n’a pas ouvert la bouche ». Jésus place ces hommes face à leur lâcheté. Ils auraient pu l’arrêter n’importe où, mais ils ne l’ont pas fait par crainte du peuple. Ils sont obligés de se cacher pour l’arrêter. Une fois encore, Jésus leur laisse une chance de comprendre qu’il est le Messie tant attendu. Les disciples se sauvent. Sans doute s’en sont-ils voulus par la suite… (F.V.)