04 avril 2018
1 La loi, en effet, possède une ombre des biens à venir, et non l’exacte représentation de la réalité; elle ne peut jamais, par l’offrande annuelle et toujours répétée des mêmes sacrifices, conduire à la perfection ceux qui y participent. 2 Sinon, n’aurait-on pas cessé de les offrir? Ceux qui rendent ce culte, purifiés une fois pour toutes, n’auraient en effet plus du tout conscience de leurs péchés. 3 Mais en réalité, le souvenir des péchés est rappelé chaque année par ces sacrifices, 4 car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs enlève les péchés.
5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, Christ dit: Tu n’as voulu ni sacrifices ni offrandes, mais tu m’as formé un corps; 6 tu n’as accepté ni holocaustes ni sacrifices pour le péché, 7 alors j’ai dit: ‘Me voici, je viens – dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet – pour faire, ô Dieu, ta volonté.’
8 Il a d’abord dit: Tu n’as voulu et tu n’as accepté ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché – qui sont pourtant offerts conformément à la loi – 9 et ensuite il a déclaré: Me voici, je viens, [ô Dieu,] pour faire ta volonté. Il abolit ainsi le premier culte pour établir le second. 10 Et c’est en raison de cette volonté que nous avons été rendus saints par l’offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes.

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Dans les vv. 1-4, l’auteur décrit le caractère répété et donc imparfait des sacrifices de l’ancienne alliance. C’est une comparaison avec le texte d’hier qui parlait du sacrifice « une pour toute » de Jésus (9.25-28). Tandis que l’ancienne alliance était un échec qui ne faisait que « rappeler » les péchés (10.3), la nouvelle alliance dans le sang de Jésus est une victoire parfaite car Dieu ne « s’en souvient » même plus (10.17-18)! Les vv. 5-10, l’auteur explique pourquoi la mort de Jésus avait le pouvoir de pardonner le péché. Il cite le psaume 40.7-9 dans lequel il y a un contraste entre l’obéissance parfaite à la volonté de Dieu et l’inutilité du sang des sacrifices. En effet, Jésus a « appris l’obéissance » (5.8) en étant parfaitement obéissant à la volonté de Dieu et c’est ce qui l’a rendu « parfait » pour être notre sauveur (5.9). C’est pourquoi nous sommes sanctifiés par l’offrande du corps de Christ une fois pour toute (10.10). Comment répondre à ce passage? En fixant notre regard Jésus, notre grand sacrificateur qui est la source unique de la grâce et de l’aide dont nous avons besoin pour persévérer avec des fruits dans la foi.