31 juillet 2018
48 Dès que le Philistin se mit à marcher vers lui, David courut sur le champ de bataille à sa rencontre. 49 Il porta la main à sa gibecière, y prit une pierre et la lança avec sa fronde. Il frappa le Philistin au front et la pierre s’y enfonça. Le Philistin tomba le visage contre terre. 50 Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin; il le frappa et le mit à mort sans avoir d’épée à la main. 51 Il courut, s’arrêta près du Philistin et prit son épée en la tirant du fourreau. Il l’acheva et lui coupa la tête. Voyant que leur héros était mort, les Philistins prirent la fuite. 52 Les hommes d’Israël et de Juda se levèrent, poussèrent des cris et les poursuivirent jusque dans la vallée et jusqu’aux portes d’Ekron. Les Philistins blessés à mort tombèrent sur le chemin de Shaaraïm jusqu’à Gath et Ekron. 53 Les Israélites mirent fin à leur poursuite et revinrent piller le camp. 54 David prit la tête du Philistin et l’amena à Jérusalem, et il déposa dans sa tente les armes du Philistin.
55 Lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, le chef de l’armée: «De qui ce jeune homme est-il le fils, Abner?» Abner avait répondu: «Aussi vrai que ton âme est vivante, roi, je l’ignore.» 56 «Informe-toi donc pour savoir de qui ce jeune homme est le fils», avait dit le roi. 57 Quand David fut de retour après avoir tué le Philistin, Abner le prit et le conduisit devant Saül. David tenait à la main la tête du Philistin. 58 Saül lui dit: «De qui es-tu le fils, jeune homme?» Et David répondit: «Je suis le fils de ton serviteur Isaï, le Bethléhémite.»

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Si David a un regard « plus spirituel » sur la situation, cela ne l’empêche pas de passer à l’action. Plein d’assurance, le défi verbal étant terminé, il s’élance aussitôt sur le champ de bataille. L’ennemi a sous-estimé la précision du jeune homme, ainsi que son propre point faible. La cuirasse de 60 kg n’est d’aucun secours à Goliath. La seule partie visible de sa tête est atteinte. Quel retournement de situation ! L’armée insolente des Philistins est mise en déroute, tandis que celle qui fuyait à la simple vue du géant (verset 24) devient conquérante et poursuivante. Nous aimerions parfois ce genre de renversement dans nos combats spirituels, quand la vérité est bafouée, quand le nom de Dieu est sali, quand la foi est ridiculisée. Peut-être oublions-nous que nous marchons au nom du seul Dieu vivant, peut-être devons-nous recommencer à placer notre confiance en Dieu pour les choses les plus simples de la vie. La marche chrétienne est un équilibre : une « lecture spirituelle » des événements ne doit pas nous interdire l’action.  D.B.