10 décembre 2018

15 Bath-Shéba alla trouver le roi dans sa chambre. Il était très vieux et Abishag, la Sunamite, le servait. 16 Bath-Shéba s’inclina et se prosterna devant le roi, qui lui dit: «Qu’as-tu?» 17 Elle lui répondit: «Mon seigneur, tu avais juré à ta servante par l’Eternel, ton Dieu, que ce serait mon fils Salomon qui régnerait après toi et que ce serait lui qui s’assiérait sur ton trône. 18 Et maintenant, voici que c’est Adonija qui est devenu roi et tu ne le sais pas, mon seigneur le roi!

29 Le roi prêta alors ce serment: «L’Eternel qui m’a délivré de toutes les détresses est vivant! 30 Je vais agir aujourd’hui conformément à ce que je t’ai juré par l’Eternel, le Dieu d’Israël, lorsque j’ai dit: ‘C’est ton fils Salomon qui régnera après moi, c’est lui qui s’assiéra sur mon trône à ma place.’» 31 Bath-Shéba s’inclina le visage contre terre et se prosterna devant le roi. Puis elle dit: «Que mon seigneur le roi David vive éternellement!»
32 Le roi David dit ensuite: «Appelez-moi le prêtre Tsadok, le prophète Nathan et Benaja, le fils de Jehojada.» Et ils entrèrent dans la présence du roi. 33 Le roi leur dit: «Prenez avec vous les serviteurs de votre seigneur, faites monter mon fils Salomon sur ma mule et faites-le descendre à Guihon. 34 Là, le prêtre Tsadok et le prophète Nathan le consacreront par onction comme roi sur Israël. Vous sonnerez de la trompette et vous direz: ‘Vive le roi Salomon!’ 35 Vous remonterez en marchant derrière lui. Il viendra s’asseoir sur mon trône et il régnera à ma place. C’est lui que j’ai chargé d’être le chef d’Israël et de Juda.» 36 Benaja, le fils de Jehojada, répondit au roi: «Amen! Que l’Eternel, le Dieu de mon seigneur le roi, parle ainsi! 37 Que l’Eternel soit avec Salomon comme il a été avec mon seigneur le roi et qu’il rende son trône plus grand encore que celui de mon seigneur le roi David!»

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Ce texte raconte l’histoire de l’homme qui veut être calife à la place du calife. Nous avons là deux frères, Salomon et Adonija. Le premier est destiné au trône, l’autre non. Rappelle-toi que, dans l’Église comme dans la vie, c’est Dieu qui place les pions sur l’échiquier, pas toi. « Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut » (1 Corinthiens 12.11). L’orgueil peut venir te susurrer : Tu es largement aussi compétent que le pasteur, aussi populaire que le responsable du groupe de jeunes, aussi organisé que le pauvre amateur qui a été nommé diacre, tu as l’oreille aussi musicale que mademoiselle Aulombec, qui se prend les pieds dans les mesures ternaires quand elle dirige la chorale. Il n’en reste pas moins que c’est Dieu qui a placé les responsables là où ils sont. L’Église dont tu es membre est l’Église du Seigneur, pas la tienne ! Elle est un vase précieux et fragile, propriété chérie d’un maître pointilleux. Prends garde de ne pas l’abîmer ou la diviser en la faisant tomber d’un coup d’orgueil mal placé.  D.D.