28 décembre 2018
1 Après ces événements, voici ce qui arriva. Un certain Naboth, de Jizreel, avait une vigne à Jizreel, à côté du palais d’Achab, roi de Samarie. 2 Achab ordonna à Naboth: «Donne-moi ta vigne, pour que j’en fasse un jardin potager, car elle est tout près de ma maison. Je te donnerai à la place une vigne meilleure ou, si tu préfères, je te paierai sa valeur en argent.» 3 Mais Naboth répondit à Achab: «Que l’Eternel me garde de te donner l’héritage de mes ancêtres!» 4 Achab rentra chez lui, triste et irrité, à cause de cette réponse que lui avait faite Naboth de Jizreel: «Je ne te donnerai pas l’héritage de mes ancêtres!» Il se coucha sur son lit, tourna son visage contre le mur et ne mangea rien.
5 Sa femme Jézabel vint le trouver et lui dit: «Pourquoi es-tu triste et ne manges-tu pas?» 6 Il lui répondit: «C’est parce que j’ai parlé à Naboth de Jizreel et que je lui ai dit: ‘Donne-moi ta vigne pour de l’argent ou, si tu veux, je te donnerai une autre vigne à la place.’ Mais il a répondu: ‘Je ne te donnerai pas ma vigne!’»

7 Alors sa femme Jézabel lui dit: «Est-ce bien toi maintenant qui es roi d’Israël? Lève-toi, prends de la nourriture et que ton coeur se réjouisse. C’est moi qui vais te donner la vigne de Naboth de Jizreel.» 8 Elle écrivit alors, au nom d’Achab, des lettres qu’elle marqua de l’empreinte du roi, puis elle les envoya aux anciens et aux magistrats qui étaient concitoyens de Naboth. 9 Voici ce qu’elle écrivit dans ces lettres: «Proclamez un jeûne. Placez Naboth au premier rang du peuple 10 et mettez en face de lui deux vauriens qui témoigneront contre lui en prétendant qu’il a maudit Dieu et le roi. Puis conduisez-le à l’extérieur de la ville et lapidez-le jusqu’à ce qu’il meure.»
11 Les hommes de la ville de Naboth, les anciens et les magistrats qui étaient ses concitoyens, agirent comme Jézabel le leur avait fait dire. Ils se conformèrent à ce qui était écrit dans les lettres qu’elle leur avait envoyées. 12 Ils proclamèrent un jeûne et placèrent Naboth au premier rang du peuple; 13 les deux vauriens vinrent se mettre en face de lui et témoignèrent contre Naboth devant le peuple en prétendant qu’il avait maudit Dieu et le roi. Puis ils le conduisirent à l’extérieur de la ville et le lapidèrent jusqu’à ce qu’il meure. 14 Ils firent alors dire à Jézabel: «Naboth a été lapidé et il est mort.» 15 Lorsque Jézabel apprit la nouvelle, elle dit à Achab: «Lève-toi, prends possession de la vigne de Naboth de Jizreel, qui avait refusé de te la céder pour de l’argent. En effet, Naboth n’est plus en vie, il est mort.» 16 Dès qu’il apprit que Naboth de Jizreel était mort, Achab se leva pour descendre à sa vigne afin d’en prendre possession.
LOUIS SEGOND 21

commentaire

Pour un mari, la responsabilité d’aimer sa femme prime sur presque toutes les autres. Comment prétendre aimer autrui si je ne suis même pas capable d’aimer ma propre épouse ? L’amour est un funambule, oscillant entre machisme et lâcheté. Je dois servir mon épouse tout en veillant à ce que le navire familial garde, dans l’harmonie, le cap sur le royaume de Dieu. Il est évident qu’Achab n’aime pas Jézabel. Il ferme les yeux lorsqu’elle utilise son sceau pour perpétrer des crimes qui l’engagent et dont il se rend complice par lâcheté et par intérêt. De plus, s’il avait vraiment aimé sa moitié, il aurait au moins essayé de la protéger contre elle-même ; peut-être lui aurait-il alors évité le jugement du verset 23. Malheureusement, dans son foyer, ni l’amour ni le respect n’ont leur place. La méchanceté, l’arrogance, la cupidité et l’orgueil occupent tout l’espace. En tant que futur époux, demande à Dieu la force d’aimer toute ta vie ta future femme ; en tant que future épouse, demande à Dieu celle de respecter toute ta vie ton futur mari. D.D.