22 mai 2019
12 Ainsi donc, frères et soeurs, nous avons une dette, mais pas envers notre nature propre pour nous conformer à ses exigences. 13 Si vous vivez en vous conformant à votre nature propre, vous allez mourir, mais si par l’Esprit vous faites mourir les manières d’agir du corps, vous vivrez. 14 En effet, tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. 15 Et vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: «Abba! Père!» 16 L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. 17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui afin de prendre aussi part à sa gloire.
18 J’estime que les souffrances du moment présent ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire qui va être révélée pour nous. 19 De fait, la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. 20 En effet, la création a été soumise à l’inconsistance, non de son propre gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise. 21 Toutefois, elle a l’espérance d’être elle aussi libérée de l’esclavage de la corruption pour prendre part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. 22 Or nous savons que, jusqu’à maintenant, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’accouchement. 23 Et ce n’est pas elle seule qui soupire, mais nous aussi, qui avons pourtant dans l’Esprit un avant-goût de cet avenir, nous soupirons en nous-mêmes en attendant l’adoption, la libération de notre corps. 24 En effet, c’est en espérance que nous avons été sauvés. Or l’espérance qu’on voit n’est plus de l’espérance: ce que l’on voit, peut-on l’espérer encore? 25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Abba. Jésus a employé ce terme dans un moment d’angoisse extrême, au jardin de Gethsémané (Marc 14.36). Comme Paul, les éditeurs bibliques ont choisi de ne pas le traduire par « papa » et de le laisser en araméen, la langue de Jésus. Paul veut signifier ici que tu peux aussi t’adresser à Dieu avec la même intimité et liberté que Jésus a employées pour interpeller son Père. Le Saint-Esprit te souffle à l’oreille que tu peux le faire. Il te dit aussi que tu vas participer à un monde nouveau. Lors d’un stage dans une grande ville, un ami a été obligé de vivre en SDF (ou sans-abri) pendant une semaine : sans téléphone, sans argent, sans toit. Il a tenu le coup en se répétant chaque jour : « vendredi soir, je vais me doucher, manger chaud et dormir dans des draps propres ». Pendant une semaine, il a connu les mêmes souffrances que les autres SDF. Mais il les a vécues dans l’espérance du vendredi soir. Toi aussi, tu participeras aux mêmes souffrances que les autres dans ce monde. Mais toi, tu peux dire ces souffrances à ton Père et savoir que le meilleur est encore à venir. B.D.