03 juin 2019
24 Après cela, Ben-Hadad, le roi de Syrie, rassembla toute son armée, monta contre Samarie et l’assiégea. 25 Il y eut une grande famine dans la ville. Le siège fut si long qu’une tête d’âne valait 80 pièces d’argent, et le quart de litre de crotte de pigeon 5 pièces d’argent. 26 Alors que le roi passait sur la muraille, une femme lui cria: «Sauve-moi, mon seigneur le roi!» 27 Il répondit: «Si l’Eternel ne te sauve pas, avec quoi pourrais-je te sauver? Avec les ressources de l’aire de battage ou du pressoir?» 28 Et le roi ajouta: «Qu’as-tu?» Elle répondit: «Cette femme-là m’a dit: ‘Donne-moi ton fils! Nous le mangerons aujourd’hui, et demain c’est mon fils que nous mangerons.’ 29 Nous avons fait cuire mon fils et nous l’avons mangé. Le lendemain, je lui ai dit: ‘Donne-moi ton fils pour que nous le mangions’, mais elle l’a caché.»
30 Lorsque le roi entendit les paroles de cette femme, il déchira ses habits; comme il marchait sur la muraille, le peuple vit qu’il portait en dessous un sac à même la peau. 31 Le roi dit: «Que Dieu me traite avec la plus grande sévérité si la tête d’Elisée, fils de Shaphath, reste aujourd’hui sur ses épaules!» 32 Or Elisée se trouvait chez lui, et les anciens étaient assis avec lui. Le roi envoya quelqu’un de son entourage, mais avant même l’arrivée de ce messager, Elisée dit aux anciens: «Le voyez-vous? Ce fils d’assassin envoie quelqu’un pour me couper la tête. Ecoutez! Quand le messager arrivera, fermez-lui la porte et repoussez-le avec la porte. N’entend-on pas derrière lui le bruit des pas de son seigneur?» 33 Il était encore en train de leur parler quand le messager arriva vers lui, disant: «Ce malheur vient de l’Eternel. Que puis-je encore espérer de l’Eternel?»

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Cette histoire illustre les trois règles qui s’appliquent à la quasi-totalité des problèmes humains. 1- à toute difficulté, son coupable. 2- c’est toujours l’autre qui est fautif. 3- pour exorciser la faute et se prétendre juste, il faut que celui que la vindicte désigne soit sévèrement puni. La famine (et les horreurs qu’elle provoquait) aurait dû pousser les dirigeants du peuple à se repentir et à chercher Dieu. Au lieu de cela, parce qu’il est impuissant à redresser la situation et que, malgré tout, il faut bien faire quelque chose, le roi pense à ajouter à toutes les atrocités celle du meurtre gratuit d’un innocent. As-tu tendance à désigner un coupable pour toutes les difficultés qui te frappent ? « Qui connaît ses égarements ? Pardonne-moi ceux que j’ignore » (Psaumes 19.13). Sais-tu reconnaître ta part de tort dans l’épreuve ? « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable » (1 Pierre 5.6). Insistes-tu sur le châtiment du « coupable » ? « Priez pour ceux qui vous maltraitent » (Luc 6.28). D.D.